de Magali Mougel

mise en scène Baptiste Guiton

scénographie Damien Schahmaneche

musique originale Tommy Luminet
Sébastien Quencez

lumières Benjamin Nesme

son Clément-Marie Mathieu

costumes Aude Desigaux

accessoires et décoration Quentin Lugnier

collaboration artistique Pauline Laidet

production et diffusion Olivier Montillet

avec

Antoine Besson

Olivier Borle

Émilie Chertier

Baptiste Guiton

Tommy Luminet

Sébastien Quencez

Jérôme Quintard

Tiphaine Rabaud Fournier


2015-2016

Théâtre de Vénissieux

Théâtre National Populaire

ChâteauRouge Annemasse

Centre Culturel La Ricamarie

Coproduction
Théâtre National Populaire
Théâtre de Vénissieux
le Groupe des 20 en Rhône-Alpes
avec le soutien de la Région, de la DAAC et de la DRAC Rhône-alpes en résidence de création au Lycée de l’automobile Émile Béjuit de Bron

Cœur d’acier , c’est l’histoire d’une vallée.

C’est ici, dans cette vallée, que vivent Doris et Joseph, leurs enfants Anna et Bobby, et puis tous les autres.

Tout aurait pu être autrement, cependant il faut s’accommoder du silence sans faille que cause l’extinction du dernier haut-fourneau de la vallée. Alors que partout ailleurs, dans le reste du pays, tout le monde se moque de cette affaire, ici on continue la lutte, on garde la tête haute et on tente d’interpeler encore et encore les pouvoirs publics. Le retour et l’annonce de l’ancienne tête de file des combats syndicaux, devenue aujourd’hui eurodéputée, n’apaisera rien : le site est destiné à devenir un village vacances.

Inspiré par la fermeture des hauts-fourneaux de Florange et né d’une commande d’écriture passée à Magali Mougel, Cœur d’acierconvie le public à un western social, sur des compositions de guitare basse et lap-steel. Avec humour et cruauté, le Théâtre Exalté poursuit son cycle sur la dissidence, par le prisme de la sphère intime et familial.

 

Cette commande d’écriture à Magali Mougel s’appuie sur ces quelques réflexions :

– la post-industrialisation comme démantèlement, non pas seulement de nombreuses entreprises, mais de paysages, de familles, d’une citoyenneté sans sol fertile.

– la lutte syndicale, dans le cas de Florange ArcelorMittal, est-elle l’emblème d’une caducité démocratique face à la finance ?

– la question de l’héritage : Où va-t-on quand on ne sait plus d’où l’on vient ?

 

« Dehors, la volière, le pigeonnier
 il n’en reste plus rien. Seulement des masses informes brûlées
 comme un corps pris dans son entièreté par un chaudron de lave. Joseph avait méticuleusement recouvert le sol d’une épaisse pellicule de souffre,
il avait poudré durant des heures les ailes de chacun des pigeons, il leur avait chanté à l’oreille des chants pour les apaiser pendant que la poudre s’infiltrait dans leur cœur. »

Magali Mougel, Coeur d’acier, # brouillon 1